Elodie, pav bhaji, sarees et cie

Un truc que j'adore faire quand je suis à l'étranger c'est mater les pubs. Déjà quand je reviens en France je me délecte des nouvelles pubs qui me permettent de voir un peu ce que j'ai loupé et ce qui a changé, j'étais déja aussi une inconditionelle de "culture pub". Mais c'est vrai qu'à l'étranger je trouve ça génial:

-ça donne un aperçu des valeurs du pays et de sa représentation (famille, mariage, role homme/ femme, traditions...etc)

-Met en avant les grandes marques et permet au magasin de se dire "à oui ca je connais, je sais ce que c'est"

-De saisir les goûts, les besoins d'une culture à un moment donné

Et j'en passe, mais en tout cas j'en apprends toujours beaucoup avec les pubs, donc voici un petit "mémorium" des pubs que j'ai beaucoup aimé lors de ma vie là bas, qui m'ont fait rire, qui m'ont surpprises enfin mes petits coup de coeur.

Mon chouchou à moi c'est cette pub, j'adore la musique, une pub un peu kitch mais un peu comme un acid dans la tradition, un petit délire quoi.

Les pubs de radio city, toujours perchées:

Une pub pour Cobra:

Bien sur on ne vous demandera pas la même chose pour pouvoir vous intégrer dans la communauté indienne, car même si la reconnaissance y est, il y a un petit passage par le ridicule. Qui nous a bien fait rire d'ailleurs. Remarquez la pertinence n'est pas dans le port du turban orange fluo mais plus dans la persistance au cavalier à vouloir finir la course

Camel Mela de Puskar lors de la Camel race

Morale de l'histoire: je vais m'entrainer pour l'année prochaine

Selon son coach, ce gars est un champion, il fait des tournées, des shows, des spectacles et il est trés demandé...Je suis bien contente d'avoir vu un champion, il ne décapsule pas les bouteille de Limca avec son nombril, mais moi je dis qu'il pourrait être dans le Limca (guiness book indien). Un vrai champion

Les doigts dans le nez ou plutôt devrais-je dire les orteils dans le nez...

J'adore la nourriture de rue. Voici un des délices que l'ont peut trouver dans un train en 3rd class, en direction de Takarli le sud du Maharastra. Cela ne faisait que 2 mois que j'étais en Inde et en voyant la mixture, j'étais plutôt dubitative...

J'ai gouté, c'est trés bon et ça bouche un coin!

La préparation d'un sac de voyage surtout en destination pour l'Inde est souvent un casse tête. Voyageant avec Air France la question c'est déjà limitée à: 20kilos. Et 20 kilos ca va vite, surtout pour le retour, où mon quotat est monté à 27kg...et pourtant j'avais laissé mes affaires "made in France". 10 mois en Inde ca fait beaucoup de souvenirs à rapporter, et condenser l'Inde en 20kg est un vrai casse tête. Mais ça je vous en parlerai une autre fois.

-Tout d'abord le sac de départ: un sac mou à roulette, un back bag de 75l, un sac à dos "weekend" et un sac "à main-fourre tout". Autant dire que j'avais emmené beaucoup de choses superflus (teeshirt), inutilisables (chaussures de rando), "ridicule" (un "kway" qui prend l'eau) et d'autres qui m'on manqué (du spasfon, de la créme solaire..).

Pour mes voyages weekend "2-3 jours", mon sac à dos de 20l m'a largement suffit voici mon nécessaire:

-une petite trousse médoc (récup des pochettes airfrance): 4 vogalen, 2 sachets contre la diarhée, 2 dolipranes, une bande de pansement, une petite fiole de synthol, de l'odomos.

-une pochette de couture avec aiguilles, épingle à nourrice, fils de couleurs et boutons.

-photocopie de mon passeport et de ma carte d'identité, des sous dans une pochette.

-un pantalon

-2 hauts sans manche

-une dupatta, pour se protéger du soleil ou autre

-une paire de lunette de soleil

-de la créme solaire

-petit savon d'hotel, brosse à dent, dentifrice

-sous-vêtements

-le lonely

-un drap indien, pour la plage, le train, un petit coup de froid...

-mon couteau suisse et un briquet

-des lingettes nettoyantes

-un paquet de mouchoir en papier

-un mouchoir en tissu

-ma torche frontale

-une serviette de bain

Pour ce qui est de mon voyage dans le nord de 1 mois, j'avais pris le sac de 75l. J'avais rajouté à la liste:

-un pantalon de pyjama, un jean, un pantalon qui peut servir de pyjama comme de pantalon.

-une veste polaire

-1 paire de chaussette pour mettre avec mes nu pieds de rando

-une corde en nylon et quelques pinces à linge

-un savon pour le linge

-une autre trousse de médocs

-ma carte bancaire et je ne sais plus si j'avais pris mon passeport ou une copie

-2 hauts avec manches longues, 2 hauts manches courtes et 2 hauts sans manche

-la recharge pour le mobil, la recharge pour les piles du numérique, une paire de piles et une carte numérique en plus, le cordon de transfert du numérique.

-du gel nettoyant pour le visage, du shampoing, des échantillons de créme hydratante, une brosse à cheveux, du parfum et un peu de maquillage, un rouleau de papier toilette.

-une prise antimoustique good night.

A savoir que j'ai tout acheté sur place, et qu'il restait assez de place dans mon sac pour ramener des souvenirs, rien ne m'a manqué, et avec tout ce bastringue je me suis sentie avec ma petite maison sur le dos. De toute façon le sac restait toujours à l'hotel ou chez les amis.

Morale de l'histoire: me manque plus qu'à racheter une pochette "couture" et je suis prête pour l'aventure, bon, on pars quand?

Bon mes lapinous, ca y est je suis de retour au pays comme on dit chez nous et ce au grand bonheur de certains...

Une petite parenthése dans lon récit sur mes aventures dans le nord de l'Inde, pour vous raconter que ma derniere semaine en Inde ca a été la baraka, la skoumoune, la poisse, bref du n'importe quoi à la waneguén.

1. Je me suis fait arrété par les flics

2. J'ai perdu mon appareil numérique

3. Je me suis fait refoulée à la frontière et on m'a pas laissé quitter le pays

Bon tout ca c'est pour résummer.

1. J'ai eu la bonne idée de conduire la voiture à Raunak. au bout de meme pas une minute de conduite (enfin je sais pas si on peut appeller ca comme ca parce que apparement je frolais d'un peu trop pres les voitures et les palmiers du coté gauche...moi on me dit de rouler a gauche je roule a gauche). On apercoit les flics, Raunak me dit :"au putain tourne a droite", voulant bien faire je met le cligno et au lieu du cligno c'est les essuie glasse. On se croyait sauvé mais tu parles, les 2 moustachus arrivent en mobylette, nous demandent de nous arreter. "Les papiers siouplait" "ah ben non je les ai pas" "zavez pas vos papiers?" "enfin je veux dire j'ai mon permis international, mais qui se trouve actuellement chez moi a 500m" "Ouais zavez pas vos papiers quoi" Ils ont essaye de nous emmener au poste, on a marchande, finalement au lieu de payer 1200rs on a paye 300rs et ciao a jamais. Finalement j'aurais conduit que 1min et Raunak dit que c'est de ma faute parce que je conduisais trop a gauche (oui parce que des fois les indiens conduisent au milieu ou carrement à droite) et que les flics nous on capté.

2.Dernier weekend à Kashid avec mon amoureux, je suis à la bourre, je prend un rickshaw comme d'hab, mon sac a dos est plein a la gueule comme d'hab, je galere rien que pour trouver mes tickets de train comme d'hab, je suis obligée de sortir mon numerique pour attraper quelque chose au fond comme d'hab, arrivée à Kashid je cherche le numerique pour prendre des photos sur la plage comme d'hab, ah oui mais la probléme, a pu, a pu numerique. Voila le numerique il est resté dans le rickshaw, pas comme d'habitude...crotte de boudin, mon trésor, mon ami de tous les moments perdu à jamais, bon au moins j'avais téléchargé les photos du Rajastan avant...

3. Le 20 c'est le grand départ. Surjit vient me chercher à l'appart direction l'aéroport. Grace à son badge il peut m'accompagner jusqu'au bureau d'enregistrement. Deja un gros connard de chez Air France, me demande si je connais Surjit, ensuite il lui demande qui il est, ou il vit, ce qu'il fait, non mais j'ai halluciné il se prend pour la sécurité ou quoi, putain même chez AirFrance ils ont des attitudes indiennes à la con. Ensuite cet enculé ce monsieur me déclare que je suis en surpoids, soit 31kg au lieu de 20 et que je dois payer 8000rs. Je lui demande ce que je peux faire, ce vieux con s'ennerve et s'adresse a Surjit en lui demandant de m'expliquer parce que ca fait 5 fois qu'il m'a expliquer la procedure. Merci le service AirFrance! Les boules. Il me stress ce con, du coup sans réflechir je paye les 8000rs, au moment de tendre ma carte bancaire je fais un rapide calcul et je remet le cerveau en route, à ouais ca fait 160euros, raah les boules, trop tard il a pris ma carte.

Dernier pleurs, et au revoir, je me dirige vers le comptoir de l'immigration, les yeux plein de larmes:

"Votre autorisation de sortie?

-Ma quoi?

-Votre papier de sortie, vous avez pas de papier de sortie, vous vous êtes pas enregistrer au bureau des etrangers et pourquoi? (je vous passe l'explication bidon, je pensais tout simplement que ca servait a rien et que ca passerai les doigt dans le nez mais j'aurai du m'en douter parce que je savais tres bien qu'en Inde ils rigolent pas avec les étrangers et les services de l'immigration)

Un monsieur arrive:

-Alors demain vous allez au bureau d'enregistrement des etrangers a cote de Crawford market

-Pas possible j'ai mon vol pour Paris dans 2h

-Demain c'est bien parce que apres c'est l'Eid et ensuite le weekend et allez y le matin

-Toi pas comprendre, moi avion, moi demain France, moi demain pas Inde

-Demain vous vous enregistez et vous prenez un autre vol

-C'est une blague ou quoi?

Ah ben non, ils m'ont rendu mes sous, mes bagages et retour a l'appart.

Le matin de bonne heure je me suis pointée dans le sud,on m'informe que le lendemain, l'apres lendemain, enfin bref pendant 3 jours ce sera fermé et que pour obtenir mon papier il me faut mon billet d'avion de retour confirmé (AirFrance me conseille d'avoir ce papier avant d'avoir mon billet, ce qui me parait judicieux et m'evitera d'annuler mon billet, encore) et que le bureau de toute facon il ferme a 2pm.

Gros stress, j'ai couru apres un ATM, un photocopieur, un cyber cafe, alors que mon mobil n'avait plus de batterie pour appeller Air France et qu'il etait 1.30pm. Bref j'ai reussi a avoir un coupon qui m'a permis d'attendre 3h30 dans la salle d'attente avec les autres étrangers. A 5.30pm une femme me dit mais pourquoi vous avez pas dit que c'etait pour une autorisation de sortie (c#*$e ca fait 3 fois que je le dis a ta collegue pour la bouger!!!)bon moi je peux vous aider en 5 min, voila normalement vous avez 2 penalites, je vais vous en faire payer qu'une, et la dans cette enveloppe c'est pour moi, vous mettez ce que vous voulez dedans. 150rs plus tard j'avais mon autorisation de sortie sur une feuille de p.cul et mon vol pour le soir même.

Même pour ma dernière semaine "India" m'a pas laissé de répis, mais j'adore l'aventure...

Comme vous le savez l'Inde est un pays vraiment à part, avec une identité culturelle forte. En gros comme j'aime le dire, nous vivons sur la même planéte mais pas dans le même monde. Et comme tout pays si différent chaque jour est une aventure, et autant le dire je suis fan à 100%, et je m'en suis donné à coeur joie d'essayer un peu tout et n'importe quoi. Voici un petit résummé de ce que j'ai pu testé :

-dans la section transport je demande: l'autorickshaw, le rickshaw, le bus (voir j'ai testé...le bus), la voiture avec chauffeur, le taxi, la moto, la tonga (charette tirée par des chevaux), l'avion national (vol Mumbai-Goa), le bac, le ferry, le train (3Ac, sleeper, "RER" version Mumbai, shatabi express, rajdhani express...); en mode "conduite": le dromadaire, le scooter, la voiture

-dans la section machouillage et passe temps bucal: le paan, la hupka (je suis fan, apple, grape, mixed fruit....), l'opium , les bidis, les cigarettes indiennes (stellar ma préférence à moi...), le tabac à chiquer ( vous arrache une amygdale au passage et un fond de gorge), bu de l'alcool local distillé dans un village du désert (un fond de tasse et j'étais pompette...45° minimum)

-dans la section coquetterie: le saree, le mehandi, le beauty parlour, l'épilation au fil, le salwaar kameez (quasiment tous les jours)

-La section culture et tradition: j'ai assisté à un mariage, une procession funéraire, le festival de danse de Durka (avec danse des stickers..exécuté par moi même siouplait), j'ai cuisiné des chapati (avec 1kg de pate, 30 chapati et pas toutes rondes...)

-dans la section insolite: j'ai vu l'empreinte d'un tigre , me suis fait bénir par un éléphant, pris un café en face de Salman Khan, fait de la balancoire avec les racines d'un banian, me suis fait arrêter par les cops avec amende à la clé (la seule fois où j'ai conduit une voiture en Inde...), me suis fait refouler à la frontière le jour de mon supposé retour en France, vu l'himalaya, dormi dans le désert du Thar à la belle étoile, "attaqué" en pleine nuit par une souris, les hopitaux indiens lors de ma félure de petit orteil (pas trés glorieux mais vaut mieux ca que se choper des amybes...)

Avec ça je gouterai bien: d'une ballade en éléphant, voir les plantations de thé, revoir mes amis indiens et népalais, m'acheter un saree et le porter lors d'un mariage, visiter le sud et l'ouest et puis le nord du pays, gouter toutes les spécialités, jus de fruits et cuisines de rue que j'ai pas encore eu l'occasion de me délecter, revoir l'Inde....

Morale de l'histoire: l'aventure encore et toujours...

De retour à Delhi après avoir pas mal vadrouillé en une journée avec Sandip. Je décide de partir le lendemain pour Agra en fin d’après midi, histoire de dormir sur place et de voir le Taj le matin à l’aurore. Anurag mon pilote chevronné décide de m’accompagner ainsi que Vishnou un collègue commun d’Anu et de Sandip qui n’a pas eu l’occasion de visiter en dehors de Delhi et qui était tout excité.

En chemin, Sandip me prévient que j’ai oublié un porte-monnaie avec des sous dedans bien sur, pas le temps de faire demi tour, on va être trop juste pour attraper le train. Vishnou passe par l’appart pour récupérer mon bien. Tout va bien

Dans le train Vishnou apprend que sa petite amie va se marier (mariage arrangé of course) petit moment de dépression.

Arrivé à Agra, le lonely planet en poche, tout les hôtels sont complets ou miteux, merci le lonely. Finalement on trouve une chambre avec vue sur le Taj depuis le toit. Je ne parlerai pas de la gastronomie dans le quartier de Taj Ganj qui est honteuse, quartier touristique oblige, 2 os pour le poulet et du fadasse pas épicé du tout.

D’ailleurs une parenthèse, on pige tout de suite si le quartier est touristique : quand les magasins vendent du papier toilette…

A l’hôtel, Vishnou sort la bouteille de vodka et voilà c’est encore partit pour faire la bamboula. Je passe par la salle de bains pour me laver les mains, et là je sens quelque chose qui me pique, je prend peur en pensant à de l’acide, j’ai des petites cloques qui se forment. Les garçons se moquent de moi, en pensant que je suis parano. Anu va tester l’eau tout en se fendant la poire et là petit cris de frayeur, lui aussi l’a senti. Et voilà fallait bien que je le vive ça, de la pure plomberie indienne faite par un électricien, de l’électricité dans l’eau. Bon c’est relativement dangereux mais en plus c’est douloureux. Du coup on a demandé un baquet d’eau et on a changé de chambre le lendemain mais ça n’a pas résolu le problème, toute la plomberie était raccordé à l’électricité. Du coup c’était à la pioche à celui qui allait laver les verres et de bons fous rire pour celui qui tentait d’utiliser l’eau tout en poussant des petit cris d’électrocution.

Le réveil du lendemain a été difficile et du coup nous sommes allés visiter vers 9h du mat. Et puis bon à 7h y avait de la brume sur le Taj, je vois pas en quoi la lumière de l’aurore donne mieux…merci le Lonely. Entrée du Taj, 750rs pour les étrangers (incluant une petite bouteille d’eau que je me suis pas gênée de réclamer à la sortie et des chaussons d’hôpital pour pas salir les pieds des pauvres touristes) et 20rs pour les Indiens.

Que dire du Taj toujours blanc, peut être trop vu et revu et plus impressionnant en carte postal peut être. Pour les incultes non y a pas de chambres à louer dedans c’est une tombe, et sinon j’ai demandé et on a cherché y a pas de construction d’un Taj noir, ça c’était dans le film avec Salman Khan. M’enfin on est quand même ressorti vers 2h de l’après midi.

On a pris une Tonga (carriole tirée par un cheval) pour aller au fort d’Agra. Le truc c’est que je me mélange un peu les pédales avec tout les forts que j’ai vu. Mais en règle général ils suivent le même schéma : une allée couverte pour les audiences publiques, une autre pour les audiences privées, un palais, une mosquée privative, un zenana (la zone des femmes), un bazar, un hammam et diverses salles et tours.

De là nous avons pris un rickshaw (et non un auto rickshaw) qui bien sur nous a emmené dans un magasin de souvenirs puis dans un magasin de Peitha, bon du coup Anu en a acheté…Les Peitha ressemblent un peu aux loukoums en texture, généralement blancs, spécialité de Agra, gros comme un pain de savon, vendus au kilo (60 rs/kg, this indication is for Anu, hey Anu…just kiding), à base de citrouille et très sucré. J’en ai aussi acheté un kilo pour offrir à la famille qui m’hébergea à Jaipur.

Puis retour à l’hôtel bien fatigué, on s’est fini à la bière et on a décidé de zapper Fathepur Sikri pour le lendemain. Les garçons rentrant sur Delhi et moi partant pour Jaipur.

Après avoir ennuyé Sandip pendant prés d’une semaine à occuper son appart, à vouloir manger des momos tous les jours, Sandip resta quand même motivé pour m’accompagner voir les tigres à Tiger Corbett Reserve dans l’Uttranchal.

Après avoir essayé  sans succés pendant prés de 2 heures de réserver un ticket de train via les cyber de south ext 2, nous sommes partis à la gare de New Delhi. Au préalable nous avons emporté 2 sweat shirt chacun (j’ai bien insisté auprés de Sandip, et on a été bien content de les avoir pris…). Rendez vous au bureau des étrangers de la gare ferrovaire, toutes les places sont prises. On décide de tenter notre chance à la gare de Old Delhi en pensant par les quotas généraux, on attend notre tour, manque de pot c’est la file pour les reservations à l’avance. Le train est censé partir à 20h45 et il est déjà 20h. Au choix aller à la gare de départ du train ou tenter notre chance à la station de bus. Nous décidons de partir pour la station de bus qui se trouve à l’autre bout de la ville mais quasiment aussi loin que la gare de départ.

Finalement il est prés de 22h et le dernier bus en direction de Ramnagar est déjà parti. Il reste les bus du gouvernement des poubelles ambulantes qui traverseront en pleine nuit l’état de l’Uttar Pradesh (aussi appellé UP à prononcé Houpi pour les non anglophones). L’Etat est peu sur, plein de dacoits, de pickpocket, de coupeurs de gorges…enfin bref Sandip me dit qu’il ne pourra assurer ma sécurité dans ce genre de bus, ca veut tout dire…

Il reste les bus pour Moradabad en plein milieu de l’Etat de UP où quelques correspondances pour Ramnagar partent de là sans pour autant en être sur (sachant que le bus arrivera vers 3h du mat et que nous devons être à Ramnagar à 5h du mat pour être sur d’avoir des billets d’entrée pour le parc, ah oui parce que je vous ai pas dit c’était complet…). Il est prés de 23h, nous décidons d’abandonner et de rentrer à l’appart.

Mais un coup de folie nous prend, allez c’est trop stupide, aller on tente l’affaire.

5 pelés dans le bus en direction de Moradabad, les banquettes pour nous, mais le chauffeur à la facheuse habitude de freiner de facon impulsive…

En route on s’arrete dans une barraque à frite un daba de bord de route, testoterone 99%, étranger 1%. Même les jarres d’eau était accroché à la table par une chaine…Mais j’ai mangé la meilleure nourriture de mon séjour, un délicieux damaloo avec plein de fromage et de noix de cajou, on souspconne les gars d’avoir fait un effort, relation diplomatique oblige, et de delicieux roti tandori cuits au four en terre cuite et pour terminer un super chae dans un pot en terre cuite que j’ai siroté dans la cabine du chauffeur qui évitait les camions qui venaient en face (une seule voie, route en travaux), musique  bollywood à fond les baffles des années 70. Mémorable.

Arrivé à 3h à Moradabad, ca caille sa mére. On nous apprend que le bus pour Ramnagar part à 5h vu qu’il arrive de Delhi…

On tente notre chance dans la ville, des jeep distribuant les journaux dans les villes vont jusqu’à Ramnagar, on tente notre chance. Au moins on est au chaud à 4 à l’avant, le chauffeur passe les vitesse par dessus les jambes de son copilotes tout en fumant des bidis fenetre ouverte. Arrivé à Ramnagar il est 5h ca caille de ca caille, c’est pas possible doit faire 10 degre ou en dessous.

Arrive au bureau du parc, deja une file d’attente. On se retrouve sur une liste d’attente en 5eme position au cas ou il y aurait des annulations. Sandip capte un gars qui paye la reservation de la jeep pour sa famille, il accepte gentiment de nous prendre avec sa petite famille pour completer la jeep. Merci Sandip, ca c’est de la débrouillardise.

En avant pour le parc, 1/2h de jeep à l’arriére, cheveux au vent et là on était complétement paralysé, avec les vent il devait faire 0 degré avec nos superpositions de sweat ca pelé très beaucoup beaucoup.
Nous avons vu des empreintes de lions, a la pelle mais pas un seul lion, des singes, des biches des oiseaux.

Après 3h de jeep dans la reserve retour à Ramnagar il est prés de 11h, on retourne à Delhi ? Recoup de folie, allez on part pour Nanintial.

On chope un bus qui s’arrete à mis parcours pour prendre une correspondance. Arrivés à Kaladhungi, on nous apprend qu’il n’y a pas de bus pour Nanintial pendant 3jours, super c’est cool ca tombe bien. No stress. On chope au passage un minibus taxi qui va à Nanintial, que nous 2 dans le minibus, du privatif quoi. Et alors là mes gouillats je remercie vogalen industrie, j’ai voulu faire un film des virages en épingles, mais je me concentrais sur la route. Impressionant j’ai jamais vu des virages aussi court, et le pilote était un chevronné.

Arrivés aux alentours de 14h, Nanintial ressemble à une petite ville suisse autour d’un lac.. Nous avons reservé nos billets de bus pour le retour sur Delhi pour le soir même, puis nous avons loué un canotier et son canot enfin sa barque pour traverser le lac en longueur. De la nous avons pris le téléphérique (fabrication autrichienne, depuis quand les indiens fabriquent des télé cabines mis à part les rickshaws).

Depuis là haut nous attendait une superbe vue sur l’Himalaya, majestueux, en toile de fond d’un magnifique horizon de stations climatiques et collines de pré montagnes.

A la nuit tombée, le thermométre a chuté d’au moins 20 degré, tout le monde était emmitouflé dans des chales, bonnets et gants et nous avec nos sweat shirt on grelotait, je pense que c’est où j’ai le plus froid depuis mon séjour en Inde.

A 21h nous avons pris le bus de retour, cette fois quasiment plein, j’ai beau eu prendre un vogalen (au total 3 en 2 jours), j’ai bien cru que j’allais lacher ma bouillie de momos par la fenetre. En plus Sandip me disait que c’était psychologique que j’avais peur des virages, pendant que je me concentrais sur l’horloge du bus et sur ma respiration ventrale, mister Gupta brother me racontait des histoires entre autres de personnes malades et ce qu’elles avaient mangé avant, tout en me posant des questions, c’était sympa d’essayer de me faire penser à autre chose, mais moi j’ai prié pendant 1h pour qu’on arrive rapidement en bas de la colline tout en avalant mon surplus de salive (quand je vous disais que c’était presque à point).

Nous étions censé arrivé à Delhi vers 8-9h du matin, mais voilà en pleine journée, impossible de jouer au mikado entre camions et voiture comme l’avait fait notre chauffeur la veille en pleine nuit. Du 2 metre en 1h. Relativement chiant, surtout que le paysage en UP, ben c’est un peu la plaine de la Beauce. Du coup on est arrivé à Delhi à 3h de l’aprem beau record !!

Après tout c’était un trip de fou…

Bon j'ai toujours fait des cacas nerveux avec mes potes indiens pour prendre le train, alors que pour eux c'était le bus le plus pratique...Finalement j'ai bien été obligé de leur dire que moi l'avion ça me fait flippé, et le bus ça me rend malade...ouais ça craint pour un rouleuse de bosse mais bon...Vogalen est venu à mon secours à maintes reprises!

Je crois que j'ai testé tout ce qui peut se faire en bus: le bus gouvernemental, le bus deluxe, le bus couchette, le bus couchette AC...à chaque fois une aventure!

Tout d'abord que je vous explique un bus (je parle des bus quotidien) comporte: 4 roues, un toit pour mettre les bagages ou passagers, des places pour les ladies à l'avant, des rangées de 2 sur la gauche et de 3 places sur la droite (6 quand on est indien), un barre transversal pour se tenir debout, un chauffeur le pied sur le champignon et le klaxon, un controleur en uniforme avec sa boite à ticket et poinconeuse. Un lien trés fort uni le chauffeur et le controleur, uni pour le trajet par un ficelle traversant le bus jusqu'à la cabine du chauffeur et relié à une clochette ou un marteau, afin d'indiquer "arrêtes toi là": un coup, "on y va" 2 coups. Et ca chome pas à chaque arrêt, au risque de vous emporter un jambe à peine le pied posé sur le marche pied! Le prix du ticket est fixé en fonction de la destination autant dire qu'il faut savoir où on va! Petit récapitulatif:

-le n'importe quoi: sur la route allant à Ellora, bus couchette sans AC, moitié de fenêtre pour l'aération, 3h du mat, un dos d'âne, puis un gros boum, occasionant une fracture du crane sur la parois séparant les couchettes. Un 4x4 nous est rentré dedans, par derriére. Le pauvre chauffeur s'est fait tabassé par tout le village qui s'était réveillé, il a du venir se réfugier se cacher dans le bus en pleur. Estirpage avec toute la délicatesse indienne des femmes KO du 4x4, le 4x4 de la taille d'une twingo. Plus de bastonnage peur que de mal. Du coup on est monté empilé dans un bus de la même compagnie passant par là. Celui ci couchette AC, et bien sur c'est moi qui ai dormi avec une inconnue tout le reste du trajet (au retour on fait la courte paille et paf c'est retombé sur moi pour partager la couchette avec une indienne, je vous retiens les filles!)

-le gymkhana: mini bus avec rideau, pour que Sandip et moi, la classe, direction Nanitial. équivaut à la montée du pic du midi avec virage en épingle à la suite, précipices et route large de 3 mêtre. Un chevronné du volant, à fond à l'heure, de grosses frayeur et 2 vogalen avalé.

-Le burp: en resdescendant de Nanitial, bus deluxe, 1 vogalen avalé un peu trop tard surtout aprés avoir ingurgité des cacahuétes grillées, fenêtre ouverte, tout en priant que d'arriver dans la plaine vite vite avant que je ne pose un paté. Aprés on a vite remarqué que j'étais pas la seule, il suffit de regarder les autres bus au niveau des fenêtres avec de longues "tapisseries" jaunes (ne pas confondre avec les crachats de paan). D'ailleurs ca nous a occupé, vu que nous sommes arrivés à Delhi à 3pm au lieu de 9am, cause de travaux sur la route.

-le plus long: Jodhpur-Udaipur, en bus gouvernemental, callée à coté du controleur, prés de 8h de bus avec grosse envie de faire pipi, arrêt chai avec le controleur qui me propose des cigarettes "aromatisées" (j'ai une tête de junky ou quoi?). Panne en milieu de parcours aprés maint cols de semi montagnes, moteur qui fume. Repartis aprés 1h30.

-le plus moderne: Jaipur, jamais vu des bus comme ça mis à part à Paris, le luxe, toujours avec le controlleur, mais sinon un bus comme chez nous, pas de grillage aux fenêtres, lino, siéges modernes... En plus Ankur qui me dit "ah zut il est bondé", ahahah, non mais tu rigoles, viens à Mumbai tu verras ce que c'est les bus bondés, on peut encore y rentré 20 indiens et 2 vaches dans ce bus et en plus sans se tenir aux portes avec un pied dans le vide.

-la le perdu: Delhi, il fait nuit faut que je rentre en plus mes dosts indiens ils m'ont dit rentres avant la nuit parce que ca craint. Et voila et ben j'ai pris le bus en sens inverse, moi je veux aller l'hopital, quoi tu parles pas anglais, mais putain hopital tu comprend hopital, et en plus si je suis en dans le mauvais sens, il va bien repasser par la, c'est sur ton chemin l'hopital, rhaaaaa en plus y a plus personne dans le bus. Grosse frayeur, en fait ils ont été tout gentils, ils m'ont déposé à l'arrêt du bon bus, le controlleur m'a amené jusqu'au bus (je suis une vraie handicapée du bulbe au final) en précisant ma destination. Du coup tout le bus était au courant et tout le monde stressait pour moi "assieds toi" "à là c'est bientôt""elle va où?" "A oui c'est bientôt""ah vas y c'est là" "attention laissez la passer elle descend là". Il manquait plus l'aurevoir au fenêtre aprés être descendue du bus...

Morale de l'histoire: le bus c'est toujours une aventure à condition d'avoir du vogalen avec soi...